Cystite Interstitielle

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Cystite Interstitielle
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La cystite interstitielle est une affection dite chronique des voies urinaires ; elle est extrêmement douloureuse et les causes en sont inconnues.

La cystite interstitielle est définie en uro-gynécologie comme une inflammation chronique de la paroi vésicale qui touche surtout les femmes. La cause de cette maladie est encore inconnue, tout comme sa cure. Une cystite est en général une inflammation de la vessie, causée par des bactéries, qui peut normalement être traitée avec des antibiotiques.

Contrairement, à la cystite ordinaire, la cystite interstitielle n’est pas causée par des bactéries, ne peut être diagnostiquée par une simple analyse de l’urine et ne répond pas à un traitement antibiotique. Il faut souligner dans ce contexte que la cystite interstitielle, n’est ni une maladie psychosomatique, ni causée par le stress. La cystite interstitielle entraîne la dégradation des muqueuses du système urinaire.

C’est une maladie insidieuse et dévastatrice de la qualité de vie. Dans la plupart des cas, la cystite interstitielle est diagnostiquée très tard. Il faut en moyenne 4 à 5 ans pour que le diagnostique soit posé. Le calvaire des malades ressemble à une odyssée de médecins à médecins au cours de laquelle, ils perdent souvent espoir.

Certains faits amènent à supposer que la cystite interstitielle pourrait être d’origine auto-immunitaire. La cystite interstitielle se produit 10 fois plus souvent chez les femmes que chez les hommes. Par contre, on peut retrouver la maladie chez des enfants, bien que selon les critères officiels, le diagnostique ne peut être donné à un patient de moins de 18 ans.

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image Association avec d’autre pathologie image
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La cystite interstitielle est souvent associée à :
  • L’arthrite;
  • Au lupus : Le terme «lupus» désigne un groupe de maladies auto-immunes chroniques;
  • Aux désordres thyroïdiens;
  • Au syndrome de Sjögren : est une maladie qui cause un dessèchement de la bouche et des yeux.
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image Les symptômes de la cystite interstitielle image
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La cystite interstitielle est souvent accompagnée de :
  • Douleurs musculaires;
  • D’une fatigue chronique;
  • De désordres gastro-intestinaux;
  • D’une intolérance alimentaire;
  • D’allergies;
  • De migraines;
  • D’une bouche sèche;
  • D’une irritation des yeux ou yeux secs;
  • D’une sensibilité de la peau;
  • De vulvodynie : Le terme vulvodynie signifie littéralement  » douleur à la vulve « ;
  • De prostatite non-bactérienne;
  • De dépression.

Les symptômes caractéristiques sont :

  1. L’urgence et la fréquence urinaire :
    Urgence : Les malades doivent uriner d’urgence et avec difficulté à mesure que la maladie évolue, bien qu’ils reviennent des toilettes. La pression est souvent accompagnée par des douleurs et des spasmes, dans la plupart des cas il n’y que des gouttes qui sortent parce que la vessie est vide.

    Fréquence : Les malades doivent uriner jusqu’à 60 fois par jour pendant la journée et Pendant la nuit. Dans la première phase de la maladie, la fréquence est parfois le premier symptôme.

  2. La douleur :
    Peut être intensifiée lorsque la vessie est pleine est allégée lorsqu’elle est vidée. Elle se manifeste souvent dans la région pelvienne, abdominale.

    Elle s’étend parfois jusqu’à la partie inférieure du dos. Chez les femmes, la douleur peut être dans le vagin et chez les hommes, dans le pénis, les testicules, le scrotum et le périnée. On peut la retrouver aussi à l’urètre autant chez les hommes que chez les femmes.

    La douleur peut être ressentie en tant que brûlure, sous forme de spasme dans la vessie ou autour. Elle peut être constante ou intermittente. Elle irradie également toute la région pelvienne, y compris le ventre, les intestins.

Les symptômes peuvent commencer spontanément, sans raison apparente ou débuter après une opération, en particulier dans le cas des femmes, après une hystérectomie ou toute autre intervention gynécologique, après un accouchement ou après une grave infection bactérienne de la vessie.

La nature des symptômes peut également changer selon la progression de la maladie.

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image Diagnostique de la cystite interstitielle image
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  • L’examen clé du diagnostique est l’hydrodistension de la vessie sous anesthésie générale. A l’issue de cet examen, une biopsie peu être faite pour éliminer la suspicion d’un cancer.
  • Un autre examen important est l’examen urodynamique et surtout la cystomonométrie.
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image Traitements de la cystite interstitielle image
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Dans la mesure où la cause de la cystite interstitielle n’est pas connue, le traitement est nécessairement empirique et son but est de diminuer l’intensité des symptômes et leur impact sur la qualité de vie des patients.

La clé de la réussite du traitement est d’utiliser plusieurs thérapies pour contrôler les divers aspects de la maladie.

  • Traitements antalgiques : Souvent les antalgiques usuels ne marchent pas. Les traitements anti-inflammatoires stéroïdiens donnent des résultats satisfaisants, mais malheureusement peu durables dans le temps. Chaque patient est différent et l’efficacité de tel ou tel traitement varie d’une personne à l’autre. Lorsque les douleurs sont très fortes on peut avoir recours à la morphine, mais ce n’est souvent pas le plus efficace.
  • Hydrodistension : Entraîne une rémission des symptômes dans 60 % des cas parfois pendant 4 à 12 mois, mais souvent ils reviennent. Chez les patients, chez qui il n’y a pas de réussite la première fois, souvent la deuxième ou la troisième hydrodistension fonctionne. Malheureusement, il y a un effet d’accoutumance et beaucoup de patients deviennent résistants à cette technique.
  • Antidépresseurs et anticonvulsivants : Les antidépresseurs tricycliques sont utilisés pour leur action sur la conduction nerveuse, diminuant les phénomènes douloureux. Les anticonvulsivants peuvent donner de bons résultats.
  • Les réparateurs de la couche de glycoprotéines : La théorie de la perméabilité de la paroi de la vessie a permis l’arrivée de traitements.
    • Les héparinoïdes : Qui renouvellent la couche de glycoprotéines de la vessie. En général, les effets du traitement apparaissent au bout de 6 mois à parfois 2 ans, c’est donc un traitement long et pénible.
    • Le pentosanpolysulfate ELMIRON : C’est le seul traitement de la cystite interstitielle qui a été étudié par des études sérieuses.
    • L’acide hyaluronique : D’après une étude, il aurait montré une efficacité chez des patients pour qui le traitement par héparine ou elmiron avait échoué.
    • DMSO : Il est utilisé depuis 1977, le problème est qu’il donne d’excellents résultats au début mais progressivement une résistance s’installe et les symptômes reviennent.
    • Antiallergiques : Les allergies joueraient un rôle dans la cystite interstitielle. Lorsqu’il y a un terrain allergique on essaie ce traitement.
    • Antiulcéreux : Une récente étude prouve l’efficacité de la cimétidine.
    • L’association doxepim et piroxicam : D’après une récente étude, l’association (antidépresseur et anti-inflammatoire) serait efficace sur les symptômes.
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image La chirurgie de la cystite interstitielle image
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La chirurgie ne concerne que 2 % des cystites interstitielles et doivent impérativement être réservée aux formes très invalidantes en cas d’échec de toutes autres thérapies et en accord avec le patient un accompagnement psychologique sera proposé car ce sont des interventions lourdes.

Types de chirurgies :

  • Enterocystoplastie d’agrandissement = reconstruction de la vessie : On laisse en place une partie de la vessie et on agrandit avec un bout d’intestin.
  • Cystectomie complète : On ne la pratique que dans le cas des cystites interstitielles en bout de course. On enlève complètement la vessie et on met en place une vessie artificielle. On appelle cette chirurgie le BRICKER. Les uretères sont reliés à la peau et on fait une STOMIE (c’est-à-dire : une poche à urine sur le ventre) Chirurgie très lourde avec parfois la difficulté d’accepter la STOMIE.
  • Dénervation des racines sacrées : On résèque les nerfs sacraux qui commandent la vessie, il y a un succès sur la douleur mais un risque d’incontinence.
  • Implant sous cutané sacré : Résultat temporaire et risque d’infections.

Traitements complémentaires :

  • Régime : éviter les aliments acides, riche en produits fermentés.
  • Médecines douces :
    • Hypnose;
    • Yoga;
    • Rééducation périnéale;
    • Acupuncture;
    • Technique de relaxation;
    • Ostéopathie;
    • Kinésiologie.

En conclusion, la cystite interstitielle est une maladie fréquente, mal explorée. Son origine est encore mal élucidée et le traitement reste empirique.

La cystite interstitielle est une affection organique à part entière.
Son diagnostique ne doit plus rester méconnu en raison du lourd impact psychologique et social qu’elle peut avoir. Les flambées soudaines de symptômes qui ont comme conséquence des absences fréquentes peuvent entraîner des difficultés à garder ou à trouver un travail.

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