La maladie de Crohn

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La maladie de Crohn
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image Présentation image
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La maladie de Crohn est une affection inflammatoire chronique pouvant toucher tout le tube digestif avec une prédilection pour l’iléon, le côlon et la région anale.

Le diagnostic repose sur l’ensemble des données cliniques, radiologiques, et/ou endoscopiques et histologiques.

Elle peut s’accompagner de manifestations extra-intestinales :

  • Articulaires : Arthrites périphériques Spondylarthrites ankylosante.
  • Cutanées : Erythème noueux Pyodermo gangrenosum.
  • Oculaires : Uvéite.
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image Manifestations cliniques de la maladie de Crohn image
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Les principales manifestations cliniques observées au cours des poussées évolutives de la maladie dépendent du siège (grêle, côlon, autre segment digestif) et de l’étendue des lésions.
  • Diarrhée avec ou sans syndrome dysentérique.
  • Douleurs abdominales parfois de type occlusif.
  • Manifestations ano-périnéales.
  • Altération de l’état général avec ou sans fièvre.
  • Manifestations extra-intestinales.

Les poussées évolutives peuvent être accompagnées de complications dont certaines peuvent conduire à la chirurgie.

  • Occlusion.
  • Perforation.
  • Colectasie.
  • Abcès.
  • Fistule.
  • Manifestation hépatobiliaires.

La cause de la maladie de Crohn reste inconnue.
L’étude des causes s’est orientée vers différentes voies de recherche mais celle-ci n’ont, pour le moment, abouti qu’à des hypothèses.

  • Les facteurs alimentaires ont été à l’origine des premières théories.
    La comparaison des habitudes alimentaires des patients atteints de la maladie de Crohn et celles de sujets sains a montré certaines différences.
    Le tabac a été récemment démontré comme facteurs à risque.
    Le tabagisme actif augmente le risque d’apparition de la maladie de Crohn, surtout chez les femmes.
  • Les facteurs infectieux sont soupçonnés depuis longtemps. De multiples bactéries ont été incriminées tels certains agents infectieux car ils peuvent également être responsables d’une colite subaigüe, ressemblant plus ou moins à la maladie de Crohn. Mais ces colites guérissent sous antibiotiques, contrairement à la maladie de Crohn.
  • Les facteurs immunologiques sont l’objet d’une recherche permanente.
  • Les facteurs génétiques.

L’âge moyen de début de la maladie est de 27 ans, mais la maladie peut se révéler à tout âge, depuis la première enfance jusqu’après l’âge de 70 ans.

Il existe dans la maladie de Crohn une très discrète prépondérance féminine. En résumé, l’origine de la maladie de Crohn reste mystérieuse mais des progrès ont été accomplis.

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image Diagnostiquer la maladie de Crohn image
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Les différents examens sont effectués pout diagnostiquer la maladie.
  • Radiographie de l’abdomen à blanc
  • Radiographie du tube digestif avec opacification (lavement baryté).
  • Echographie de l’abdomen
  • Scanner ou tomodensitométrie : fournit des images en coupe utiles pour le diagnostic d’abcès.
  • Endoscopie : permet une exploration plus complète des images par des milliers e très fines fibres optiques.
  • Biopsie : réalisée en cours d’une endoscopie.
  • Vidéocapsule : petite caméra vidéo que les patients avalent et qui enregistre les images du tractus digestif. Son principal atout est de pouvoir visualiser l’intestin grêle, en effet, ce dernier est inaccessibles à l’endoscopie.
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image Les complications de la maladie de Crohn image
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Les complications à court terme sont surtout les sténoses, fistules ou perforations, une colectasie (dilatation toxique du côlon) ou une colite grave.

Le risque à long terme existe, après 10 ans d’évolution, une majoration du risque de cancer colorectal. Ce risque est surtout important en cas d’atteinte étendue et nécessite une surveillance régulière (coloscopies).

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image Les traitements de la maladie de Crohn image
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Le traitement médical d’attaque repose surtout sur les corticoïdes pour les poussées moyennes et les anti-TNF alpha pour les poussées sévères ou réfractaires.

Le traitement préventif se partage entre les salicylés (sulfasalazine ou mésalazine) et les immunosuppresseurs.
Il existe aussi le Rémicade, administré seulement en perfusion intraveineuse qui doit actuellement être considéré comme un « Traitement d’exception ».

En résumé, les corticoïdes sont des médicaments irremplaçables au cours des poussées évolutives de la maladie de Crohn. Ils sont d’autant mieux tolérés que le patient est informé de leurs effets secondaires.

Le traitement chirurgical est un des moyens, à côté du traitement médical, de traiter les symptômes.
Elle n’entraîne, malheureusement, pas une guérison définitive de la maladie de Crohn : une récidive reste possible, en particulier au niveau anastomotique.
Elle ne doit pas être considérée comme un traitement de première intention, mais au contraire comme une solution imposée par l’échec du traitement médical ou par des complications.

  • Au niveau de l’intestin grêle : en cas de sténose ou fistule.
  • Au niveau du côlon : en cas de colite aigüe grave ne répondant pas au traitement médical ou compliquée de perforation, d’hémorragie ou de dilatation majeure.
  • En cas d’atteinte anopérinéale grave.
  • Quand l’exérèse intéresse l’ensemble du côlon, il s’agit d’une colectomie totale.
  • Si le rectum est également réséqué on parle alors de colo-protectomie.

En cas de lésions anales graves, le sacrifice du sphincter anal peut être nécessaire. Ceci est, particulièrement, important quand la confection d’une « Stomie » fait partie de ces éventualités.

Les stomies intestinales ou « anus artificiels » sont des abouchements de l’iléon (iléostomie) ou du côlon (colostomie) à la peau. L’effluent, constitué de matières fécales plus ou moins liquides, est recueilli dans une poche.

La maladie de Crohn, maladie digestive chronique à poussées, multifocale, est actuellement maîtrisée par les praticiens, dans une grande mesure, mais c’est le prix d’efforts important auxquels le patient doit s’associer.

l est probable que l’allégement des thérapeutiques, tant médicales que chirurgicales, motivés par l’expérience acquise, est pour une part dans les bons résultats obtenus. Il n’en demeure pas moins que l’immunosuppression est pour l’instant incontournable et que le patient doit accepter plusieurs opérations dans sa vie.

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